Ma formation musicale et scientifique a contribué à renforcer en moi un intérêt particulier pour l’impact neurologique de la musique. Votre enfant sera stimulé grâce à la pratique régulière de la musique qui permet de développer les capacités d’écoute et de concentration.
La musique permet de structurer la pensée, de développer un esprit mathématique ou philosophique. Quand nous écoutons de la musique, il y a un vaste réseau de neurones qui travaillent de concert. Ainsi la musique stimule presque la totalité du cerveau :
- l’aire cognitive : cognition
- la sphère émotionnelle : émotion
- la composante motrice (action) : la musique active en effet les aires motrices du cerveau.
La musique sollicite ces trois sphères de façon synchrone. L’interprétation musicale illustre la complicité totale de ces trois « intelligences ». Un exemple intéressant à cet égard est Les variations Goldberg, de J.S. Bach, jouées par Glenn Gould à deux périodes de sa vie : dans sa jeunesse et à un âge avancé. La différence d’interprétation est frappante. Cela illustre la capacité de notre cerveau à entendre des différences dans un espace sonore.
Par ailleurs, la musique a une syntaxe aussi sophistiquée que le langage, et on peut montrer que le cerveau utilise les mêmes réseaux de neurones dans les deux cas.
La syntaxe musicale est traitée dans l’aire de Broca, aire également impliquée dans le langage.
Lorsqu’on entend quelqu’un qui fait une faute de syntaxe, on peut enregistrer une activité cérébrale. Il est intéressant de noter que quand les musiciens font des fausses notes, le cerveau va avoir une réaction semblable à celle enregistrée lors de fautes de syntaxe. On peut donc se demander pour quelles raisons la musique utilise des réseaux de neurones similaires au langage.
Voyons enfin comment cette activité musicale va modifier le cerveau des enfants pratiquant la musique. Que se passe-t-il chez les enfants ? Entre 6 et 8 ans, chez un enfant qui fait de la musique, on observe une modification des circuits de communication. On a trouvé des différences au niveau du tronc cérébral. Les musiciens ont plus de facilité à apprendre une langue étrangère que les non musiciens. Ainsi, la musique est un vecteur de plasticité cérébrale. L’apprentissage de la musique nécessite de développer une plus grande capacité de concentration. Anne Bamford suggère que l’éducation artistique améliore la réussite scolaire, l’attitude des élèves, leur comportement, la réussite artistique, le développement de la communauté, la créativité, le bien-être ainsi que les compétences techniques.